Alan Turing est considéré comme le père des ordinateurs modernes. C’est notamment le cas si l’on se réfère à la conception théorique. Alan Turing a contribué à offrir une victoire décisive aux pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il figure néanmoins parmi les belles figures oubliées du 20ème siècle, certainement à cause de son suicide prématuré.
Qui était-il ?
Alan Turing est un britannique né à Londres le 23 Mai 1912. Il a vécu son enfance dans les familles d’accueil et les pensionnats. Il est passé de nurses en tuteurs et n’a jamais vécu une enfance ordinaire. Ce qui impacte grandement sur son niveau scolaire puisqu’Alan Turing n’est pas un élève brillant.
Passionné de sciences, il s’est également intéressé aux probabilités et à la logique en mathématiques après la réussite de son examen d’entrée au King’s College de Cambridge en 1931, lequel était très sélectif à cette époque. En effet, dans cette école, la tendance homosexuelle d’Alan Turing restait inaperçue et inintéressante.
Dès 1935, Alan Turing conçoit une « machine universelle » qui permet d’accomplir n’importe quelle tâche programmée selon un « algorithme ». Avec son article « On computable numbers with an application to the Entscheidungsproblem” où il développe son concept de l’algorithme, son ouvrage devient le précurseur des recherches sur l’intelligence artificielle. En effet, le calcul reste le même, que ce soit la machine ou l’homme qui le fait, et quel que soit l’objet.
Alan Turing maintient avec fougue que le formalisme des mathématiques et leur système déductif permettent d’obtenir des calculs logiques précis. Ce qu’il aura l’occasion de prouver durant la Seconde Guerre Mondiale avec sa machine électronique « Kolossus » fonctionnant dans une langue binaire (algèbre de Boole) composée uniquement de 0 à 1, qui permettait de décrypter et de casser la plupart des messages allemands.
Selon Turing, la machine est « évolutive, voire intelligente » et peut tout numériser, même la pensée, grâce à son cerveau mécanique. La plupart des ordinateurs modernes sont issus de la réalisation concrète des « machines de Turing ». Mais IBM a pris le devant en 1944 !